Ma grand-mère maternelle "M'ma" (Que Dieu ait son âme dans son lieu de délices), était l’eau, mais une eau claire, parfumée, bienfaisante : une rosée de printemps. Autant elle était petite et ronde, avec des yeux couleur de châtaigne et dans le regard, la lumière douce et tiède de la grande bonté. Pendant les années 1970 ou elle travailler à l'Hôpital de Médéa, il lui est arrivé de distribuer de la nourriture à ceux qui ne mangeaient pas à leur faim, d’où des problèmes dont elle ne mesurait sans doute pas la gravité. Je me souviens à ce sujet d’une femme au seuil de la pauvreté qui, jusqu’à sa mort, est venue presque chaque vendredi s’incliner sur la tombe de ma grand-mère, et que je rencontrais, parfois, sans que nous n’osions parler. La reconnaissance que je lisais dans les yeux de cette femme morte elle aussi aujourd’hui, m’a toujours fait battre le cœur plus vite. C’était comme une alliance au-delà du temps.
Quelquefois le destin devient providence, c'est ainsi qu'il faut voir les choses si l'on veut vivre avec un peu d'espérance.
Repose en paix, adorable grand-mère.-
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