dimanche 30 novembre 2008

LE MOIS SACRÉ DE RAMADHAN

Le mois sacré de Ramadhan se caractérise dans la wilaya de Médéa par son atmosphère familiale et sa convivialité particulière. En effet, après une longue journée de privation, les familles rompent leur jeûne en dégustant les délicieux plats traditionnels spécifiques à la région. Tandis que l’adolescent qui jeûne pour la première fois arbore sa plus belle tenue et on lui offre des « Cherbettes », afin que tous les jours de sa vie soient sucrés. Les veillées du Ramadhan constituent une traduction vivante de la volonté de maintenir les liens familiaux et d’échanger les visites entre les familles et les voisins. La famille qui accueille prépare divers types de gâteaux tels que : « Mehennecha », « Samsa », « Khobz tounès » ou « El ketaïf » et offre des boissons diverses. Néanmoins, l’aspect le plus plaisant dans tout cela, réside incontestablement dans les histoires et les contes échangées par les femmes qui se font un plaisir de s’adonner au fameux jeu de la Boukala, durant ces soirées. Quant aux jeunes filles, elles se rencontrent dans Wast eddar (la cour), portant des Derboukate entre les mains pour fredonner les meilleures chansons populaires de la région, au moment où certaines d’entre elles préfèrent la broderie et la couture, alors que d’autres exécutent divers travaux manuels et métiers. Les mères et les grand-mères, en particulier dans la campagne, profitent de ces veillées, pour préparer Lemeketfa ou pour tisser des tapis et des couvertures (Hanabel), alors que d’autres roulent le couscous pour le S’hour (le repas de la nuit). La vingt septième nuit du Ramadhan est fêtée de manière particulière. Lors de cette nuit sacrée, on achève la lecture du Saint Coran dans les mosquées et on distribue des prix aux meilleurs élèves parmi ceux qui l’ont appris par cœur. Certaines familles choisissent cette nuit sacrée pour la circoncision de leurs enfants. Les grand-mères veillent à apporter des boites contenant de l’huile de cadre, conformément aux traditions de la région, pour en mettre sur les mains et les pieds des enfants, afin de chasser les démons, selon les us et coutumes populaires à Médéa. Ceci, en plus de la préparation des gâteaux traditionnels spécifiques à l’Aïd-El-Fitr, tels que : « El makrout », « El fenid » et « El gheribia »…

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