mardi 8 novembre 2011

TEMOIGNAGE DE SI MOHAMED BOUSMAHA SUR LE DEFUNT COLONEL SADEK DEHILES

Le défunt colonel Sadek Dehiles était un combattant valeureux de l'Armée de libération nationale (ALN), doué d'un grand sens de l'organisation et un nationaliste «intransigeant», témoignent des compagnons de lutte de l'ancien commandant de la wilaya IV historique (Centre du pays). Le colonel Sadek, de son vrai nom Slimane Dehiles, est décédé le 6 novembre 2011 (jour de l'Aïd El Adha), dans son village natal d'Ait Vardjal, dans la commune des Ouadhias, en Grande Kabylie. En dépit d'un bref passage, il a marqué les maquis de l'ALN de la wilaya IV par son sens de l'organisation et son tempérament de combattant qui renvoyait, souvent, le colonel Maurice Bigeard à ses manuels de lutte contre la guérilla, se rappelle le commandant Si Mohamed Bousmaha, dit Mohamed Berrouaghia. «J'ai eu la chance de rencontrer ce grand moudjahid, en octobre 1956, alors qu'il était de retour du congrès de la Soummam et qu'il s'attelait à réorganiser la zone IV, devenue par la suite wilaya IV», raconte le commandant Bousmaha, précisant que sa rencontre avec son futur chef militaire eut lieu après qu'il eut rejoint le maquis, à la faveur de la grève des étudiants et des lycéens. «Cette rencontre m'avait renseigné sur la grandeur de ce guerrier impavide», souligne-t-il, précisant que son ancien commandant avait une «vision à long terme». Le commandant Bousmaha décrit ce baroudeur de l'ALN comme un homme pétri de qualités humaines, simple dans son comportement avec les djounoud, dur dans le combat avec l'ennemi. «Souvent et à tort, Si Sadek était la cible de critiques pour son tempérament», se rappelle-t-il encore, relevant cependant que «la guerre était féroce et ne pouvait être menée que par des hommes capables de faire preuve de rigueur et de fermeté quand il le fallait». Il garde aussi de sa rencontre avec le colonel Si Sadek à Louzana, du côté de Hammam Melouane, en 1956, l'image d'un combattant déterminé, disponible pour les jeunes recrues, privilégiant la formation et encourageant ceux ayant suivi un cursus scolaire. C'est pour cela qu'il a marqué de son empreinte la wilaya IV «en la transformant en pépinière de cadres révolutionnaires instruits», explique le commandant Bousmaha.


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